We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Amour / Anarchie

by Oiseau

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
2.
Le macadam, mec, tout part d’ici / des têtes à claque, dans le milieu y en a pas mal / si t’es pas d’attaque / ton rap à 2 balles n’a pas sa place / t’as compris / être underground / c’est tout un état d’esprit. Get down pour l’underground / Bouda Blues réside dans un bunker comme Redman / c’est du lourd / mais qui ose se dire premier sur le rap ? / alors qu’ils passent plus Mickaël Youn que 2pac / trop de tunes, trop de putes, trop de caricatures / on veut du rap pur et dur, de la manufacture / du fait maison, tonton / envoies moi la facture / tu fais le con, ah bon ? / retournes dans tes pâtures / va faire du son pour les moutons et les petites voitures / quoi ? le rap est médiatisé, sûr / mais est-ce vraiment une victoire ? / ce statut de star / le rap, je peux voir ce qu’ils en ont fait mais le croire, c’est une autre histoire / moi j’aime la terre et la tourbe, on existe / j’aime avoir les paupières pourpres, en exil / ma mélodie sort du bunker, reste tranquille / get down avec Bouda Blues a.k.a. mister James Brown. Parles si tu veux / rap si tu peux / après ce couplet morveux / le vieux est encore trop fort pour vous / quand je fais qu’un peu, pour toi, c’est déjà beaucoup / je rappais déjà que tu suçais encore ton pouce. REFRAIN I take you right now / I take you down / Oh won’t you get down / to the underground. I take you right now / I take you down / Oh won’t you get down / for the underground. Le macadam, mec, tout part d’ici / des têtes à claque, dans le milieu y en a pas mal / si t’es pas d’attaque / ton rap à 2 balles / n’a pas sa place / t’as compris / être underground / c’est tout un état d’esprit. Maintenant / tout le monde se dit hip-hop / mais pour entendre du vrai rap / t’attends plus longtemps qu’à la poste / la course à l’argent suppose malheureusement bien trop d’imposture / tout dans la pose / tout dans le costume / Bouda Blues, ça vient du pôle sud / retour aux sources / au temps, où les acapellas se faisaient dans la douche, mon grand / pour toucher du bois, il suffit qu’ils touchent leur langue / qui ça ? les mcs moins bien reçus dans la rue qu’à la banque / chacun de mes textes est le plus poignant / je parle pas d’argent, de sexe, ou de grosse bagnole / j’avance à l’inverse du courant, droit sur mes guiboles / ma mélodie et mes textes viennent tout droit du sous-sol / ouvrir sa gueule pour montrer sa gueule, quel intérêt ? / le cercueil du rap français est prêt et bon à enterrer / les médias veulent de la haine et de l’anecdotique / des débats de merde auxquels bien trop participent / du sensationnel / du sang sur les vitres / ça fera mouiller les pucelles et les tempes des flics / je canarde le rap strass et paillettes, en direct du sous-sol, en direct du stand de tir. Parle si tu veux / rap si tu peux / après ce couplet morveux / le vieux est encore trop fort pour vous / quand je fais qu’un peu, pour toi, c’est déjà beaucoup / je rappais déjà que tu suçais encore ton pouce. REFRAIN
3.
Ecoute pourquoi tes oreilles sifflent quand on tise, souffle, comme le vent, un flow sans précédent quand je tire / tu crois que t’écoutes du rap parce que t’écoutes skyrock? / arrête le shit met toi au crack salope / la musique de qualité ne touche pas le grand public / car le public de qualité n’a rien à foutre des ventes de disques / toujours pas à la mode / je rap et je reste original et marginal / je marche dans le blizzard avec un maquillage de maquisard / j’observe que la tendance sert de cache-misère / la plupart des jeunes s’égarent dans un dédale d’idoles / et les modes les plus vulgaires auront leur revival / j’ai pas de code de l’honneur, pas de revolver / mais la révolte est semée, et prête à récolter / écoute et goûte / tiens / voilà un vrai bol d’air / écarte le doute de ta route / que personne ne te berne / seul contre tous / mon indépendance pousse / mais la tendance louche sur ma liberté de conscience, bouge / je garde ma touche. Les modes éphémères et les codes obsolètes dénotent que les notes qu’on peut mettre n’ont pas la même cote / selon le lieu, selon l’époque / décode les modes débiles, déchiffre les codes, devine les causes. Les anarchistes de supermarché écoutent du rap, fument du shit parce que c’est branché / et que ça fait bien d’être dans la tendance / mais si je te demande ce que tu penses, t’as pas de répondant / tant ta réflexion est limitée par les codes / formatée par l’école / ça m’étonne pas que tes paroles à toi sentent le formol car t’as pas d’indépendance / tu suis toutes les pancartes qui se présentent sur ta route / et puis tout le temps que tu passes au taf, c’est autant de temps durant lequel tu ne pense pas à la sédition / ça arrange l’état / la passivité règne / les traditions, les valeurs, les lois te restreignent / moi, durant toutes ces années, je n’ai suivi que mon instinct, jouant d’autres airs que ceux des ondes hertziennes / ne vous déplaise / en dansant sur des braises / nous étions a notre aise / nous étions enfin libres / nous étions.. enfin bref / je suis toujours aussi hostile au style à la mode / mon stylo-bille en guise de billot te prend à la gorge / je vise tout ce qui ose me dire comment agir, ou ma vie, comment la vivre. Voilà ce qu’il en est des codes, des modes / évoluent les mots enseignés à l’école des hommes / le temps déborde l’étau / la norme des uns n’étant pas celle des autres / le vrai est vain car a la forme du faux.
4.
Instinct 03:43
Entre le fou et le sage / la frontière est aussi mince qu’entre l’homme et le singe / besoins primaires / mais fondamentalement, certains primates ne peuvent échapper à leur peur primale de vivre sans idéal / les années ont passées / et à les écouter / ils auraient tout inventé / multipliant les lois et les traités de morale sensés nous guider / il y a des présidents comme il y avait des monarques / pensez-vous qu’il y est une si grande différence ? / toutes proportions gardées / le plus décoré des ploucs n’aura que ma méfiance / aucun respect pour les élus / dieu seul peut me juger… si j’y avais cru. REFRAIN (bis) Ma route n’est pas un long cours d’or / plus d’instinct que de passions / l’homme est un loup pour l’homme / je ne dissocie pas l’âme et le corps / dans ce monde animal / mon instinct est tout ce qui me porte. Reporter des faits divers de l’univers / venu faire taire vos dignitaires et mettre un terme à tous vos idéaux / attaché à la terre non pas au territoire / ma guerre n’a rien de militaire / mais elle est méritoire / car non héréditaire / dans ma tête / il n’est pas plus de victoire que de défaite / je me fis à mon instinct plus qu’aux passions / l’homme est un loup pour l’homme, je serai pas un mouton. Durant leur vie, beaucoup d’hommes visent un idéal / mais l'envie et la jalousie nous étouffe / très vite, chacun pousse le voisin dans le gouffre / l’instinct inaliénable de l’homme est animal. Je te dis que durant leur vie, beaucoup d’hommes visent un idéal / mais l'envie et la jalousie nous étouffe / très vite, chacun pousse le voisin dans le gouffre / l’instinct inaliénable de l’homme est animal. REFRAIN (bis) Vivant dans un monde d’animaux / j’ai réduis mes idéaux au minimum / et je ris à la barbe des humanistes / bien trop hédoniste, mon métabolisme n’est ni vice ni vertu / l’instinct animal ne distingue ni bien ni mal / je préfère le maniement des mots et du mic à celui d’armes et de balles / tu peux imaginer de grandes idées à l’origine de tes actes / tu n’es qu’un animal / le plus fort domine / en tant de paix ou de guerre / la violence reste une forme d’expression à part entière / l’instinct prime, c’est tout ce qui a de vrai / que les lois des hommes reposent en paix. REFRAIN (bis)
5.
Je n’ai ni dieu ni maître / les rappeurs soi-disant hardcore jouaient en fait à la dînette / tandis que j’étais déjà dix mètres devant le dilemme / le curé et l’imam peuvent épargner leur peine / ils n’auront jamais mon âme / j’ai cuvé ma jeunesse dans le port d’Amsterdam / je débarque et dégaine, en force, tous à terre / les belles paroles me laissent encore plus sceptique qu’une fosse / je laisse les meetings et les messes aux autres / prophètes, apôtres, saints / il n’est ni mal, ni bien, dans la paume de ma main / police, justice, pouvoir exécutif / je cultive mon statut d’animal apolitique / en une vie, tout voir est impossible / alors ma vision est claire / mieux vaut penser que croire / qui peut me dire quoi faire ? / j’ai banni vos balivernes et vos signes / la lumière divine n’éclaire que les imbéciles. REFRAIN bis Je choisis mes choix, on t’enseigne les tiens / ignorant le bien, le mal, la loi / je suis un chien / je ne parle pas, je mord, j’aboie / sans aucune chaîne / on ne me dresse pas / on ne m’achète pas. Je rédige mes propres écrits / infidèle, hérétique, mec, j’ai tous les titres / être libre sans aucune génuflexion est mon éthique / ni dieu, ni maître, ni aucun type ne me dicte ma conduite / religion de paix, de guerre / de toute façon, qu’est-ce que j’en ai à faire? / le paradis, le cochon, l’enfer, le voile, l’hymne nationale / putain, ma vie vient de la terre, pas de leurs bouquins / passe le mic, que je leur expose l’absurdité de leur actes / quand leurs lois passent, quand leurs bombes explosent / et leur esprit se pâme d’une sagesse infinie / l’oreille collée au macadam, mec j’avance au feeling / j’ai jamais écouté les conseils / je navigue entre les lignes / loin des messes et loin des meetings / je suis ma propre voie, perché en équilibre / tu fuis ta propre vie, bercé par ce qu’ils disent. REFRAIN bis
6.
Anarchie 04:44
Anarchie Je crois en l’évolution, pas la révolution / à l’heure où l’inflation déprime les foyers des nations les plus riches / mais la hausse des prix ne préoccupe pas les puristes / le taux de croissance négatif me laisse de marbre / l’étatique m’est pathétique / j’aime pas tes magistrats, j’aime pas tes élus, j’aime pas tes flics / je pousse mon cri en plein jour / laissez-nous vivre ! / ivres, libres / loin de vos livres et leurs divines thèses / les têtes de l’hydre tombent, mais repoussent aussi vite qu’elles sont coupées donc, chaque couplet écrit est sans répit, sans rémission, sans reddition / écoute le son des chiens errants la nuit quand je l’ouvre / les passants crient au loup car y a pas de doute / je suis pas dans le moule, parce que je défile sous aucune bannière, même pas avec un "A", moi j’ai que l’art, pas la manière / je me bas avec des armes dérisoires / j’ai pas besoin d’espoir / ton système, tes valeurs / j’ai pas besoin d’y croire / j’ai tellement de rage et d’amour dans le cœur / je suis venu vider mon sac et mon chargeur / acharné, décharné, charmeur de mic, flow ravageur. Anarchie J’écris, je crie: amour, anarchie / je serai pas un rouage de la machine / aucune équipe avec qui marcher, ma chemise n’est pas à vendre / sans dieu, sans parti, sans patrie / je partirai une fois le feu allumé et pas avant. Amour, anarchie / je serai pas un rouage de la machine // aucune équipe avec qui marcher, ma chemise n’est pas à vendre / sans dieu, sans parti, sans patrie / je partirai une fois le feu allumé et pas avant. J’ai l’anarchie la plus totale comme idéal / ni ange ni démon, je dérape dès le départ quand je démarre, et j’ai l’âme toute rongée par des foutues idées / les poumons encrassés, le foi déguenillé / je reste un fauteur de troubles / ma vie c’est du freestyle, j’aime trouver ma voix dans les odeurs de soufre / dans les fissures de ton système / tant d’années d’études me restent / pour que je puisse tafer et crever en toute quiétude jusqu’à la retraite / j’ai avancé jusque là en scred / sans pitié, sans prier, sans billets / je me créais, en secret, des occasions de briller. Agnostique est le diagnostique / laisses moi foutre le bordel sur piste quand je tranche dans le vif / je ressuscite la musique qui vient du sous-sol / et les idées qui vont avec, note que pour ça j’ai pas besoin d’un bulletin de vote / selon moi, y a vraiment rien d’indispensable / on peut très bien vivre sans tous les cadres qui nous entourent, sans ça / l’homme est une âme sensible, sincère et libre / tant pis pour les ânes qui suivent la carotte / systématiquement, quand je prends la parole / je suis séditieux, me foutant de ce que ces messieurs me disent / je trempe ma plume nihiliste dans le disque et mon rap dans le blues / on m’a dit assieds-toi, tais-toi, je me suis levé et j’ai ouvert ma gueule. J’écris, je crie: amour, anarchie / je serai pas un rouage de la machine / aucune équipe avec qui marcher, ma chemise n’est pas à vendre / sans pitié, sans prier, sans billets / je partirai une fois le feu allumé et pas avant. Amour, anarchie / je serai pas un rouage de la machine / aucune équipe avec qui marcher, ma chemise n’est pas à vendre / sans pitié, sans prier, sans billets / je partirai une fois le feu allumé et pas avant.
7.
8.
Bébé, la vie donne du fil à retordre / à cinquante-cinq balais, ma mère voudrait sa vie à refaire / les nuits mornes ont vu des vœux formulés par milliers, mais le matin faut retourner taffer et laisser les rêves rêver, et vaciller / tout va si vite, tu sais, les années passent et les emprunts s’entassent / en plus de ça faut rembourser avec un pourcentage / j’avais douze ans d’âge, pas assez sage pour que le doute s’en aille, et apaiser ses tristes songes / trop peu de sous, trop de soucis, elle n’expire plus, elle soupire / les paramètres sont ce qu’ils sont, on fait avec, mais les regrets deviennent des plaies ouvertes, du coup, ce que je fais pour moi, je le fais pour elle. Putain / faut que je casse la baraque, c’est ça ou rien / depuis le temps que ça me tient à cœur qu’elle soit heureuse / enfin / faut que je trace ma route / les chemins sont nombreux / tout lui convient / tout ce qu’elle veut, c’est que je sois heureux. Alors, putain / faut que je casse la baraque, c’est ça ou rien / depuis le temps que ça me tient à cœur qu’elle soit heureuse / enfin / faut que je trace ma route / les chemins sont nombreux / tout lui convient / tout ce qu’elle veut, c’est que je sois heureux. Toutes les mères veulent pour leur progéniture une vie formidable / meilleure que la leur qu’elles jugent minable / ne fais pas mes erreurs / fonces tant que t’es jeune, seule la persévérance compte, mets y tout ton cœur et ne renonce pas / tu dois trouver la force en toi, et pour ça, je peux juste te guider / penses à l’avenir, le passé paye pas le loyer / c’était pas tous les jours facile / j’aurais voulu faire plus, mais j’ai fais ce que j’ai pu, je t’assure / de ton côté / poursuis les études / les choix que tu fais s’assument / la vie est de plus en plus rude / ne te perds pas dans des futilités / et ce soir, ne bois pas trop, ne fumes pas trop, ne rentres pas trop tard. Tu dois penser à l’avenir dès maintenant, c’est capital / fous pas tout en l’air, profites de la chance que t’as / dans des années de ça, je veux pouvoir être fière de toi / sans ça, ce que je fais sert à quoi / c’est viscéral. bis Alors, putain / faut que je casse la baraque, c’est ça ou rien / depuis le temps que ça me tient à cœur qu’elle soit heureuse / enfin / faut que je trace ma route / les chemins sont nombreux / tout lui convient / tout ce qu’elle veut, c’est que je sois heureux.
9.
Pendant des heures… je suis resté assis sur un banc / j’avais de toute façon rien à faire, rien à foutre, rien à prouver, rien à perdre, tout à trouver / la roue a tournée / tu me remets ? / ma jeunesse pleine de fougue m’a fait perdre le souffle / mon triste cœur bave à la poupe, encaisse les coups / des fois l’ego débarque et dit baise les tous / un point c’est tout / frangin, deux mains c’est tout ce que j’ai pour délimiter le terrain où se trouve tout ce que j’aime / et même si… ça sent la merde au coin de ma rue… / la tendresse n’est jamais tellement loin de ma vue / j’ai dégusté mon kebab sur un tapis de Turquie / dans ma ville, les putes tapinent en plein jour / le cul sur une chaise / à côté, les gamins posent leur pieds sur des braises / parce que c’est marche ou crève / sans trêve / dans ces ruelles où la douleur est réelle mais reste secrète / même les années les plus belles s’égrainent / j’ai traîné jusqu’à l’heure du ramassage des poubelles, c’est vrai / esseulé, le visage à découvert et le cœur sonné / les paupières dilatées par l’alcool, la drogue, et trop peu de sommeil / beaucoup d’hommes perdent la tête, la fumée morne de la ville laisse passer bien trop peu de soleil. REFRAIN And though we try / oh yeah, we try / Not to, not to run wild / we run wild / And you know why / oh yeah, you know why / This is the inner-city life / that made us wild / Les rats des villes grandissent avec les mirettes au ras des vitres / mais dans nos rues, les rêves sont rarement au rendez-vous / alors très vite, les rats déchantent et chantent le blues / ne comptant pas sur la chance, je tente le coup / c’est quitte ou double, écarte le doute de ma route, tu sais / la roue de la fortune ne roule pas dans nos rues / tellement d’individus marchent sans aucun but / et au final se marchent dessus. Pendant des jours… j’ai même plus attendu mon tour / à la dérive, rongé, j’avais si peu de projets / la ville te capture corps et bien et t’accapare / et tu ne deviens qu’un animal / sans rien, sans personne pour t’être charitable / tu croises vendeurs de coke, de shit, sirènes d’ambulance et sirènes de flics / des lumières d’opulence dansent sous un ciel rouge sang, et ma sèche n’a plus d’encre / ça sent le shit quand j’entre / sert moi un verre que je descende la pente / la soif d’apprendre ayant vu tarir sa source, sa place fut prise par la rage d’attendre / j’ai la ville dans le ventre / dans les tripes, dans le sang / du rap dans la tête / les tifs dans le vent, coupés à un centimètre, dans le style habituel / j’ai croisé des mecs avec des bleus sur la tempe, des cicatrices sur les pommettes et du shit dans les chaussettes / et ça fait des années… que j’ère dans les rues de ma ville / j’ai de l’espoir à revendre mais les cours sont plus bas / tandis qu’au bar d’à côté / le taulier enguirlande des poivrots sympathiques, qui boivent plus de litres que toute l’Irlande le jour de la Saint Patrick / j’ai la ville dans le ventre et j’en suis malade / j’écoute les bécanes qui roucoulent / écarte le doute de ma route. Je suis un rat, un chat, un oiseau de gouttière / une goutte oubliée sur un tesson de bouteilles. REFRAIN
10.
J’ai traîné tard la nuit / à cette heure où on s’imagine délaissé par la vie / différents paradigmes donnent différents paradis / j’ai jamais eu d’autre idole que la nuit comme idylle. La nuit, un type tout à fait ordinaire peut devenir un vrai poète en l’espace de trois ou quatre verres / ces moments là valent tout l’or des mers / quand des paroles amères clament toute la douleur du monde / la nuit, les humeurs varient comme la couleur des ombres / écoute le bruit, la musique des poseurs de bombes / je trompe la mort avec la vie, le jour avec la nuit, m’endors avec la rage et les oiseaux qui chantent / sur l’île déserte, j’emporte du shit et du champ’ / la tête plein de désordre, je suis sur la bonne pente / je retire du fric dans ta poche, laissez passer le sale gosse / les graines sorties des cosses repoussent les limites / dans la nuit multicolore / perdu au milieu des flammes, la peine devient colère et c’est le psychodrame / à la lumière du jour, j’ai vu si peu de braves / les chats sont gris, blues, écoutent des chansons tristes / il n’y a qu’aimé par la nuit que je me sens épanoui / quand les cons dorment / je fais toutes mes condoléances à la société / les lumières se contorsionnent / les fêtards, ce soir, se sont organisés en consortium / fumé un ou deux pétards / pour boire, on se retrouvera au bar plus tard / ce soir encore / la cuite sera sévère / la nuit bordera mes yeux jusqu’à ce que le jour se lève. Aimé par la nuit, j’ai pas cherché à m’assagir / animé par l’envie d’y arriver quoi qu’il arrive / détaché de la rive, je suis arrimé à la rime / à la nuit, encore, à la vie, à la mort. REFRAIN (bis) I found love / and light / I found love / in the middle of the night / I found love / and light / I found love / in the heart of the night. Elle fait naître l’éphémère / défenestre mes faiblesses / préfère les téméraires aux timorés / tandis que le jour blesse, baisse, et laisse tous mes rêves ignorés / le maître reste élève du maître qu’il avait. Une ruelle éclairée par un vieux lampadaire / je dévisage les murs et décapsule une bière / j’épanche ma soif, entouré d’ombres éparses / je fume un bédo, bois, refume, fais l’un et l’autre / le bien, le mal, mais ça m’est bien égal / car j’ai grandi sans accord parental / les lampadaires pour bougies, les bagarres aux chandelles / on m’appelle sur mon cellulaire, j’arrive / commande un verre / on m’attend au comptoir / la nuit est belle comme une brune qui danse sur les rythmes des guitares dans ce bar ce soir / et la quête des numéros nous divise / j’ai les yeux éparpillés / reverrai-je seulement l’aube ? / il est cinq heures, Paris s’éveille / j’ai vidé la bouteille et ses verres / « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » (E.Rostand, Chantecler NDLR) / jamais plus vivant qu’ivre mort / j’ai trop regardé le monde avec un œil fantasmatique / la réalité n’en est que plus dure / comme si faire du sport rendait asthmatique / ce soir encore / la cuite fut sévère / la nuit a bordé mes yeux jusqu’à ce que le jour se lève. J’ai traîné tard la nuit / à cette heure où on s’imagine délaissé par la vie / différents paradigmes donnent différents paradis / j’ai jamais eu d’autre idole que la nuit comme idylle. REFRAIN (quater)
11.
PART.1 REFRAIN bis Sous mes assauts / y a pas de putes, y a pas de princesses / shut / ne parle plus quand je te caresse, mes doigts dansent sur ta peau douce, ne bougent que ce qu’il faut / à la fin de l’envoi je touche / couchée… Sous mes assauts, y a pas de chiennes / pas de déesses / pas de princesses, pas de péripatéticiennes / petite, tu m’as dit que tu voulais tester carpe diem, c’est à tes risques et périls que tu t’y essayes / inlassablement, on s’enlace, se délasse / les moments passent, trépassent, y a pas d’hélas / ça se passe comme ça / après quelques pas de salsa / déjà dans mes bras, ton cœur n’a plus de raison / quant au jour d’après / je voulais t’appeler, je te jure / mais y avait pas de réseaux / d’ailleurs, j’ai pas de belles paroles à te dire / quoi ? / tu veux de la poésie? / t’as qu’a apprendre à lire entre les lignes petite conne / me demande pas la lune si tu veux pas que je m’envole. REFRAIN bis Bébé, tu sais, moi j’aime jouer avec le feu / quoi ? / ton frère est dans la pièce / ton gars fait trois ou quatre fois ma veste / qu’est-ce tu veux que ça me fasse? / c’est toi qui m’intéresse / laisses-moi passer, placer mes pas / j’aime, quand on danse, sentir ton cœur en suspend / quand tes jambes m’aguichent et que ton buste penche / j’ai une fleur bleue contondante / contente-t’en / on a pas tant de temps devant nous / attendre quoi ? / dis-moi pourquoi tu tombes dans le doute ? / à t’entendre, je sais que t’es tentée / du coup j’insiste et tu finis par céder. REFRAIN bis PART.2 Ton corps m’a rendu fou, mais les coups m’ont rendu fort / assis au rang du fond, j’ai encore le goût du feu / lassé, au bout du compte, ta bouche et tes joues offraient beaucoup de jeu pour trop peu de jours. Sous mes assauts /t’as pas toujours été soumise à ça / certains sièges ont duré quelques siècles / j’en aurais mis ta ville à sac, de peine et de rage / il a fallu que je prenne de l’âge / je continue de nourrir mes espoirs / mais la nourriture se fait rare / dans ma rue et les squares racontent toujours les même histoires, de batailles pour l’amour et la gloire / quand les jours sont mauvais, y a pas de bons soirs bien-sûr / tu t’insurges mais je t’aurai à l’usure / un seul cœur suffit plus, le mien a tant de blessures / banal, j’ai arboré mes cicatrices sur le champ de bataille même / là où les amazones tirent dans l’abdomen / les amours mortes s’entassent sous tes remparts / mais j’ai pas dit mon dernier mot / j’ai l’énergie du désespoir / pour parvenir derrière tes murs. Sous tes remparts / y a pas de salauds, y a pas de Casanovas / à part l’amour, y a peu de choses qui comptent à nos âges / et même si tu te rends pas / je tiendrai le siège / hommes et femmes mènent ce combat depuis des siècles. bis Sous tes remparts / y a pas de salauds, y a pas de Casanovas / à part l’amour, y a peu de choses qui comptent à nos âges / et même si tu te rends pas / je tiendrai le siège / hommes et femmes mènent ce combat depuis des siècles.
12.
Walkman 03:57
C’est de la bombe bébé / on connaît tous par cœur les disques qui tournent depuis 90 dans le secteur / musique rap, rap, musique que j’aime / quand ça tape, quand ça claque, tout baigne, Bouda Blues est dans la place / oh baby / je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur, le sale gosse qui pique ton sac et ton portefeuille / j'étais un jeune de l'univers / les écueils m'ont pas fait lâcher l'affaire / j'ai vu de la lumière, je me suis dis: tss tss, passe là-haut / et depuis hier, je me la joue artiste parce que la vie c'est compliqué, gros / toujours en hors-piste, je fais de l'ombre à la mesure avec mon stylo-bille / wouh, wouh, assassin de la police / wouh, wouh, nique, nique la police / je rap avec ma force, tu connais ma technique / dur de lâcher un sourire, vas-y, roule un petit, faut que je fume, j’ai besoin de partir / rien ne remplace le geste, même pas le cadeau / une princesse est morte, et je guette tous ces néo-rappeurs à deux sous qui bectent un gâteau qui n’a plus de goût, du tout. REFRAIN Mais j'ai pas les temps pour les regrets / si je les avais écouté, si j’étais, si j’avais été / c’est ce que j’ai fait / c’était de la bombe bébé / les années ont passées / les walkmans, désormais, ne lisent plus de cassettes. Et j'ai pas les temps pour les regrets / si je les avais écouté, si j’étais, si j’avais été / c’est ce que j’ai fait / c’était de la bombe bébé / les années ont passées / les walkmans, désormais, ne lisent plus de cassettes. Stop ton bluff, t’es qu’un crève la meuf / les amateurs veulent des beaux billets neufs dès qu’ils sortent de l’œuf / les mots vrais traversent le temps mais pas les mauvais / c’est pas un drame / je reste libre comme l’herbe de Amsterdam / respire, et si ça te suffit pas re-respire / mais n’oublie pas d’inscrire mon nom sur ta liste / j’ai du partir pour parvenir sur ta piste / j’ai tourné les pages une à une / il m'a fallu beaucoup d'audace, pas mal de courage / en bas de ma rue, j’ai entendu ce bon vieux rap qui contribue à animer la tribune / et c’est un attentat / je suis peut-être le genre de mec qui a une épaisse couche de poussière qui recouvre sa discothèque / y a de degré d’inclinaison de ma tête que quand j’écoute les disques que j’aime et que j’aimais / le savoir est une arme et je sors toujours armé de mon walkman / j’appuie sur "play", redonne à cet art une âme. REFRAIN
13.
Fais tourner 04:58
PART.1 Le flow hors norme, le fond toujours en forme / voici le son qui dépote, dès le départ, épate tes potes / sauf qui peut / les gons des portes sautent / hume, à petit feu le bédo se fume / apprécie-le / je reste net et précis / la fleur au stylo, la beuher pure / encrée dans l’aventure / le geste sûr / tourne le disque, la terre, et mon spliff / j’éclate, goûte ce shit, l’affaire est dans le sac, t’as reconnu mon style. Notice aux novices / la vieille école a repris du service / y a pas de fumée sans Bouda Blues / y a pas de soirée sans shit, ou dix ou douze pintes / s’enchaînent les disques, afin que je distingue les distances que l’existence dispense entre moi et mes rêves / qui fera tourner la roue entre amour et haine? / les plus belles ont fait tourner ma tête, couler ma sève / j’avouerai même que j’y ai trouvé ma perte. Mon cœur / laisse tourner le moteur / je reviendrai puisque j’ai pas dit mon dernier mot, pas composé mon dernier beat / et mon dernier flow est loin d’égaler la suite / c’est pas fini, j’ai bien trop de rimes. T’écoutes le son même si au fond, tu t’en fous de ce qu’on pense / j’allie le sens et le sample, mes rimes sont amples / mon pote, c’est de la bonne, ne crapote pas / si tu papotes, tu fais tourner le cône, ne le squatte pas / j’ai avancé étape par étape / avec des cordes de guitare et de basse dans le décor / quelques carrés d’as dans les manches de mon uniforme / fais tourner le score / m’arrêter là? t’es fou, j’ai fait trop d’efforts. PART.2 Entre dans le mouvement / tournent le disque, la terre, et mon spliff revient à mes lèvres plus vite qu’un boomerang / ce rap que t’estime, bouge, joue des coudes, épouse l’espace, touche chaque couche sociale. Depuis que j’entre dans le mouvement / tournent le disque, la terre, et mon spliff revient à mes lèvres plus vite qu’un boomerang / ce rap que t’estime, bouge, joue des coudes, épouse l’espace. Tu veux savoir à quoi riment mes verres pleins peints en aquarelle? / pourquoi écouter leur histoires quand je peux écrire la mienne? / mesdemoiselles, messieurs, mesdames / j’ai bien trop de rimes et d’âme que je deale au kilogramme / j’avais bien trop d’audace pour attendre mon tour et ma place / aucune leçon à prendre / à ma table, pas de manhattan, mec t’as du mal entendre / remet une tournée de ton alcool le plus brut / avant de rapper j’avais pas de but / ne m’en parle plus / j’ai du tourner des pages / dès le départ, c’était pas gagné / j’ai du creuser l’écart / mais je suis prêt / tu peux donner les cartes. J’aime éclabousser l’échine de la vie, qui n’est pas toujours douce / il a fallu que je cesse de me tourner les pouces, parce que les aiguilles tournent / t’y penses, et la vie passe, fait tourner les codes, les cultures, les nuits, les jours, et les modes, et les dieux, et les maîtres / les saisons, et les gosses, et les pères, et les mères / amours et peines s’alternent et se complètent comme les planètes tournent, dans un système solaire où les hommes plaident pour la paix ou la guerre / mais qu’est-ce que t’attends pour bouger? chacun tourne sa clef pour que sa porte s’ouvre.

about

Ceci n'est qu'une première lettre écrite par un cœur qui fait tache.

credits

released July 11, 2012

Lyrics and beats by Bouda Blues.

license

tags

about

Oiseau Casablanca, Morocco

Bouda Blues.

contact / help

Contact Oiseau

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Oiseau, you may also like: