J’ai traîné tard la nuit / à cette heure où on s’imagine délaissé par la vie / différents paradigmes donnent différents paradis / j’ai jamais eu d’autre idole que la nuit comme idylle.
La nuit, un type tout à fait ordinaire peut devenir un vrai poète en l’espace de trois ou quatre verres / ces moments là valent tout l’or des mers / quand des paroles amères clament toute la douleur du monde / la nuit, les humeurs varient comme la couleur des ombres / écoute le bruit, la musique des poseurs de bombes / je trompe la mort avec la vie, le jour avec la nuit, m’endors avec la rage et les oiseaux qui chantent / sur l’île déserte, j’emporte du shit et du champ’ / la tête plein de désordre, je suis sur la bonne pente / je retire du fric dans ta poche, laissez passer le sale gosse / les graines sorties des cosses repoussent les limites / dans la nuit multicolore / perdu au milieu des flammes, la peine devient colère et c’est le psychodrame / à la lumière du jour, j’ai vu si peu de braves / les chats sont gris, blues, écoutent des chansons tristes / il n’y a qu’aimé par la nuit que je me sens épanoui / quand les cons dorment / je fais toutes mes condoléances à la société / les lumières se contorsionnent / les fêtards, ce soir, se sont organisés en consortium / fumé un ou deux pétards / pour boire, on se retrouvera au bar plus tard / ce soir encore / la cuite sera sévère / la nuit bordera mes yeux jusqu’à ce que le jour se lève.
Aimé par la nuit, j’ai pas cherché à m’assagir / animé par l’envie d’y arriver quoi qu’il arrive / détaché de la rive, je suis arrimé à la rime / à la nuit, encore, à la vie, à la mort.
REFRAIN (bis)
I found love / and light /
I found love / in the middle of the night /
I found love / and light /
I found love / in the heart of the night.
Elle fait naître l’éphémère / défenestre mes faiblesses / préfère les téméraires aux timorés / tandis que le jour blesse, baisse, et laisse tous mes rêves ignorés / le maître reste élève du maître qu’il avait.
Une ruelle éclairée par un vieux lampadaire / je dévisage les murs et décapsule une bière / j’épanche ma soif, entouré d’ombres éparses / je fume un bédo, bois, refume, fais l’un et l’autre / le bien, le mal, mais ça m’est bien égal / car j’ai grandi sans accord parental / les lampadaires pour bougies, les bagarres aux chandelles / on m’appelle sur mon cellulaire, j’arrive / commande un verre / on m’attend au comptoir / la nuit est belle comme une brune qui danse sur les rythmes des guitares dans ce bar ce soir / et la quête des numéros nous divise / j’ai les yeux éparpillés / reverrai-je seulement l’aube ? / il est cinq heures, Paris s’éveille / j’ai vidé la bouteille et ses verres / « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » (E.Rostand, Chantecler NDLR) / jamais plus vivant qu’ivre mort / j’ai trop regardé le monde avec un œil fantasmatique / la réalité n’en est que plus dure / comme si faire du sport rendait asthmatique / ce soir encore / la cuite fut sévère / la nuit a bordé mes yeux jusqu’à ce que le jour se lève.
J’ai traîné tard la nuit / à cette heure où on s’imagine délaissé par la vie / différents paradigmes donnent différents paradis / j’ai jamais eu d’autre idole que la nuit comme idylle.
REFRAIN (quater)
credits
from Amour / Anarchie,
released July 11, 2012
Contains elements of "Coney Island Baby", written and performed by Lou Reed, published by RCA Victor Europe.
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