Pendant des heures… je suis resté assis sur un banc / j’avais de toute façon rien à faire, rien à foutre, rien à prouver, rien à perdre, tout à trouver / la roue a tournée / tu me remets ? / ma jeunesse pleine de fougue m’a fait perdre le souffle / mon triste cœur bave à la poupe, encaisse les coups / des fois l’ego débarque et dit baise les tous / un point c’est tout / frangin, deux mains c’est tout ce que j’ai pour délimiter le terrain où se trouve tout ce que j’aime / et même si… ça sent la merde au coin de ma rue… / la tendresse n’est jamais tellement loin de ma vue / j’ai dégusté mon kebab sur un tapis de Turquie / dans ma ville, les putes tapinent en plein jour / le cul sur une chaise / à côté, les gamins posent leur pieds sur des braises / parce que c’est marche ou crève / sans trêve / dans ces ruelles où la douleur est réelle mais reste secrète / même les années les plus belles s’égrainent / j’ai traîné jusqu’à l’heure du ramassage des poubelles, c’est vrai / esseulé, le visage à découvert et le cœur sonné / les paupières dilatées par l’alcool, la drogue, et trop peu de sommeil / beaucoup d’hommes perdent la tête, la fumée morne de la ville laisse passer bien trop peu de soleil.
REFRAIN
And though we try / oh yeah, we try /
Not to, not to run wild / we run wild /
And you know why / oh yeah, you know why /
This is the inner-city life / that made us wild /
Les rats des villes grandissent avec les mirettes au ras des vitres / mais dans nos rues, les rêves sont rarement au rendez-vous / alors très vite, les rats déchantent et chantent le blues / ne comptant pas sur la chance, je tente le coup / c’est quitte ou double, écarte le doute de ma route, tu sais / la roue de la fortune ne roule pas dans nos rues / tellement d’individus marchent sans aucun but / et au final se marchent dessus.
Pendant des jours… j’ai même plus attendu mon tour / à la dérive, rongé, j’avais si peu de projets / la ville te capture corps et bien et t’accapare / et tu ne deviens qu’un animal / sans rien, sans personne pour t’être charitable / tu croises vendeurs de coke, de shit, sirènes d’ambulance et sirènes de flics / des lumières d’opulence dansent sous un ciel rouge sang, et ma sèche n’a plus d’encre / ça sent le shit quand j’entre / sert moi un verre que je descende la pente / la soif d’apprendre ayant vu tarir sa source, sa place fut prise par la rage d’attendre / j’ai la ville dans le ventre / dans les tripes, dans le sang / du rap dans la tête / les tifs dans le vent, coupés à un centimètre, dans le style habituel / j’ai croisé des mecs avec des bleus sur la tempe, des cicatrices sur les pommettes et du shit dans les chaussettes / et ça fait des années… que j’ère dans les rues de ma ville / j’ai de l’espoir à revendre mais les cours sont plus bas / tandis qu’au bar d’à côté / le taulier enguirlande des poivrots sympathiques, qui boivent plus de litres que toute l’Irlande le jour de la Saint Patrick / j’ai la ville dans le ventre et j’en suis malade / j’écoute les bécanes qui roucoulent / écarte le doute de ma route.
Je suis un rat, un chat, un oiseau de gouttière / une goutte oubliée sur un tesson de bouteilles.
REFRAIN
credits
from Amour / Anarchie,
released July 11, 2012
Contains elements of:
"La "The nana"", written and performed by Leo Ferré, published by Barclay.
"One arm bandit", performed by Ray Brown and John Clayton, published by Capri Records.
This compilation of remixes of songs from DJ Format & Abdominal’s “Still Hungry” runs from pounding boom-bap to elegant jazz. Bandcamp New & Notable Oct 28, 2017
Lady Lash delivers a spellbinding blend of quiet storm R&B, industrial-tinged synth pop, and experimental hip-hop on her commanding new LP. Bandcamp New & Notable Nov 24, 2021